Plus tôt dans la journée, une autre personne s’était trouvée en compagnie du monstre, elle avait entendu des murmures de voix, des raclements de chaise sur le sol et à deux ou trois reprises les voix s’étaient élevées, comme lors d’une dispute. Pendant quelques instants, elle avait été tentée de saisir sa chance et se mettre à hurler : « Au secours, on me tient prisonnière ici », mais quelque chose l’en avait empêché. La peur que le monstre descende et la tue immédiatement.. D’autre part, la personne qui se trouvait avec lui pouvait très bien être au courant de ses agissements. Etait-il possible que son geôlier ait un complice, un autre individu aussi détestable que lui qui l’assistait dans l’élaboration de ses crimes ? Laure l’ignorait, mais elle le haïssait, lui et tous ceux qui le côtoyaient, avec toute la force de son désespoir. Comme elle aurait aimé donner libre cours à sa haine face au monstre, la lui hurler à la figure, lui lacérer le visage de ses ongles… et pourquoi pas le tuer ? Elle en avait parfaitement le droit, il s’agissait de sauver sa peau..
Ajouter un commentaire